Je suis né au XXe siècle et l’été 23 avait toujours été celui de 1923 dans mon esprit, celui de la Belle Époque, celui de l’entre deux guerres, celui que tout le monde aurait voulu vivre parce qu’il semblait tellement vivant. On ne savait pas pour après. C’était encore trop tôt. L’avenir n’était pas un soucis. Il était devant et seul le présent semblait compter. Rattraper le temps perdu aussi.
Pourquoi cet été 2023 s’associe-t-il à celui de 1923 dans mon esprit? Impression que l’un et l’autre se regardent dans un miroir. Impression que nous avons déserté le présent, que l’avenir de l’un ressemble au passé de l’autre. Nous n’en sommes pas au même moment de la peur. Nous vivons peut-être aujourd’hui dans la perspective du temps perdu. L’avenir le dira.